Montée en régime des activités de l'AMAB

Publié le par amab.over-blog.com

Depuis le congrès fondateur de Ghardaïa à l’hiver 2009, de nombreuses activités de partenariat ont vu le jour ou ont, au moins, permis des contacts qui devraient avoir des concrétisations dans les temps à venir.


Un voyage inoubliable…

On a déjà fait écho de ce voyage sans précédent de dialysés belges dans le désert ; une initiative du Dr Hamid Lallaoui et de son équipe qui a permis à la fois de permettre à la dizaine de malades pris en charge d’accéder à un rêve éveillé d’une dizaine de jours, mais aussi de confronter ces derniers et leur familles aux réalités de la maladie et de son traitement dans le sud algérien.

Une telle réalisation – qui a tout pour surprendre a priori – a bien entendu été un succès pour tous. Les reins fatigués n’ont pas souffert du voyage, traités qu’ils ont été dans les meilleures conditions à Ghardaïa. Mais les cœurs se sont aussi enrichis d’une expérience et de contacts du genre de ceux qui marquent une vie. Ce qui permet tout naturellement d’évoquer ce deux vers extraits du Cyrano d’Edmond Rostand :

            « J’aime que leur souffrance aie changé de viscère

            Et que ce soit leur cœur, maintenant, qui se serre… »


Des greffes à la chaîne

Mais cette expérience n’est pas la seule à mettre à l’actif de l’AMAB. On se souvient que le congrès de Ghardaïa, à la fin de l’hiver 2009, avait permis de nombreux contacts bilatéraux en attente de concrétisation. Certains d’entre eux ne sont plus à inscrire au futur, mais bien dans un passé – récent – acquis à une redoutable efficacité. La greffe de rein, par exemple…

Dès l’hiver 2009, le professeur Jean-Paul Squifflet – accompagné de son épouse – retournait en Algérie pour une première expérience de greffe de reins. Première campagne réussie qui en appelait évidemment d’autres. Elles n’ont pas tardé à suivre puisque récemment encore – c’était au début juillet – le duo est retourné à Blida pour 18 interventions pratiquées en une dizaine de jours. C’est au CHU de la ville, que les interventions ont par conséquent eu lieu, dans le cadre d’une collaboration avec l’Hôpital Beni Messous d’Alger. Sept reins ont été prélevés sur des donneurs vivants et ont été greffés ensuite avec succès sur autant de receveurs. Elément additionnel : les prélèvements ont été réalisés sous laparoscopie. Ce mode d’intervention est sans doute plus délicat à gérer pour le chirurgien, mais tellement moins traumatique pour l’opéré, ce qui permet à celui-ci de rentrer plus rapidement chez lui. On sait à quel point le facteur « temps  d’hospitalisation » peut compter lorsque les moyens financier sont par avance limités. Compte-tenu de son caractère innovant, cette procédure a donné lieu à un intérêt majeur du monde biomédical, directement relayé par la presse locale.

Dans la foulée, trois ablations de parathyroïdes et une de thyroïde ont également été effectuées. Avec succès, comme il se doit.


Des contacts à prendre

Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour imaginer que ce genre de réussites en séries fera l’objet de récidives sur un mode croissant ; à charge des intervenants locaux d’inscrire de plus en plus l’approche laparoscopique dans leur mode opératoire. Des contacts et réunions de travail sont donc à organiser. Et à ce propos, J-P. Squifflet rappelle qu’une réunion de la Société francophone de Néphrologie et de la Société de Dialyse doit se tenir à Bruxelles entre le 28 septembre et le 1 octobre prochain ;  c’est une occasion sans doute unique de rassembler des spécialistes des deux pays dans la perspective d’un partenariat à concrétiser. Rien n’interdit évidemment à de nouveaux partenaires de s’inscrire pour l’occasion dans ce partage d’expériences…


Les procréations médicalement assistées (PMA) ne sont pas en reste

Toujours à l’occasion du congrès de Ghardaïa, un contact a été établi entre un gynécologue local – le Dr Moustapha Baheddi et un spécialiste belge. Il a trouvé une première concrétisation dans la venue de ce gynécologue en Belgique où, guidé par son hôte belge, il a pu visiter respectivement les centres de PMA des provinces du Luxembourg (Libramont), Namur et Hainaut (Charleroi) avant de visiter celui de l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles et de nouer, partout, d’excellents contacts. Officiellement inauguré en avril 2010, le premier centre de PMA du sud algérien a connu un début d’activités en matière de traitement de l’infertilité en juillet avec l’appoint de partenaires belges. Les résultats ne sont pas encore connus. Ils devraient l’être sous peu. 

Publié dans AMAB

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article